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Dossier de la Rédaction

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La rue joue sa partition

Plusieurs représentations des RAVY se sont déroulées dans des quartiers de la capitale.

 

L’art de la performance. Un sujet tabou, effrayant ou alors une interrogation de la pensée sur la société ? On pourrait tâtonner pendant des heures, mais la réaction de chacun sera tout aussi unique que subjective face à cette branche artistique, qui exploite à fond le visuel. Une performance peut influencer de manière irréversible nos actes, ouvrir des débats. Elle peut faire de nous un homme ou une femme neuf(ve), créant le doute, l’ébahissement, l’éblouissement. Ces sentiments ont perturbé le quotidien bien tranquille des habitants de Yaoundé pendant la semaine des Rencontres d’arts visuels (RAVY), du 25 au 31 juillet dernier. Au Musée La Blackitude ou à l’Institut Goethe, des professionnels de cet art contemporain, comme le Canadien Richard Martel, la Finlandaise Leena Kela ou la Japonaise, Yurie Ido partagent, contrairement aux apparences, un bout de leur univers lucide et réaliste. 

Les rues de la capitale n’ont pas été épargnées.

A Mvog-Ada, le terrain était déjà bien préparé avec cette fresque gourmande de couleurs, peinte par des artistes emmenés par la plasticienne allemande Ursula Meyer. Au pied de l’œuvre, des performances atterrissent cette après-midi du 27 juillet 2016. Christian Etongo, connu pour son audace et son travail autour des rituels mystiques traditionnels africains, fait un pied de nez à la religion. Tentant un syncrétisme entre foi et tradition, il a repris le chemin du Christ vers la potence tout en intégrant le rite béti « so’o ». Une représentation tirée de sa série « Requiem pour un fou ». Quand Christian Etongo rend hommage à ceux qui sont morts dans l’anonymat, Zora Snake lui joue sur la parade. Sifflets, motos vrombissantes et pancartes, l’artiste s’est voulu militant, condamnant la corruption et la mauvaise gouvernance. Dans la foule, l’incrédulité se mêle à la surprise. On échange des regards confus, moqueurs, émus. Au moins, personne n’en ressort innocent.

 

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