Le dernier roman de Patricia Tomaino Ndam Njoya, « Les coquelicots de l’espoir », évoque abondamment la vie de son grand-père.

C’est une histoire singulière. Impressionnante et émouvante. Celle d’Angelo Tomaino. Citoyen italien né en Calabre en 1904, le jeune homme est envoyé au front et fait prisonnier en Lybye pendant la deuxième guerre mondiale. Au sortir de prison, il va se retrouver au Cameroun, précisément à Foumban. Très facilement, il s’adapte à son nouveau monde.

C’est un homme parfaitement intégré qui se mêle aux populations, travaillant à leurs côtés au quotidien. Il partage ainsi avec elles son expérience. Notamment dans la construction des ponts, routes, maisons sociales. De phrase en phrase, l’on découvre sous la plume de Patricia Tomaino Ndam Njoya la vie quotidienne au royaume des Bamoun,  les contacts avec les autorités traditionnelles, les coutumes locales, la vie de famille, de même qu’avec des personnes de tous les niveaux, de toutes les conditions. Et puis cette chaleur qui rappelle la Calabre. L’Italien est tellement bien intégré dans la communauté qu’il y prendra femme.

D’accouchement difficile à Na nji-la mère des jumeaux, en passant par Adieu maman, Une étoile sur le chemin, Le tournant à 180°, Choisit-on son destin ?, Merci pour tout Erminia, Toute une nuit, toute une vie, Petit déjeuner à la chefferie, La goyave et le fagot de bois, l’on découvre les us et coutumes des Bamoun, peuple du Noun, à l’Ouest Cameroun.  Son organisation socio-politique et économique aussi. En filigrane, l’ouvrage célèbre l’humanisme. Il donne à voir que les hommes d’origines diverses, des cultures  nées dans des contextes différents peuvent parfaitement s’entendre et se lier. Une histoire d’amitié entre les peuples, d’intégration et d’amour du prochain.

Publié aux éditions Lions University Press, « Les coquelicots de l’espoir », roman de 278 pages est une biographie qui ne dit pas son nom. Patricia Tomaino Ndam Njoya remonte subtilement ses origines, dans un français facile et limpide. La trame de l’histoire est développée en deux parties. La première porte sur les premiers pas du grand-père italien sur sa terre natale et la seconde sur Foumban, ville adoptive de l’Européen. Un ouvrage à lire par tous ceux qui affectionnent les histoires personnelles et la face cachée des personnalités.