Le président centrafricain envisage l’ouverture des discussions avec les groupes armés dans les prochains jours.

Aussitôt revenu de Malabo en Guinée équatoriale où il a pris part pour la première fois, en tant que chef d’Etat à un sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), Faustin-Archange Touadéra a annoncé qu’il entend prendre langue avec les groupes armés pour la mise en place effective du programme «Désarmement-démobilisation-réinsertion» (DDR). Invité lundi dernier de Radio Ndéké Luka, une chaîne locale émettant depuis Bangui, le président centrafricain, dont le pays a reçu quatre milliards de F des chefs d’Etat de la sous-région pour accompagner le processus de DDR, a dit toute sa volonté à entamer ces pourparlers dans de meilleurs délais. «Avec les représentants des groupes armés, je pense que dans la semaine ou la semaine prochaine, on va démarrer les échanges pour clarifier un certain nombre de points. Avec les groupes armés et les experts», a-t-il déclaré. «Il y a beaucoup d'armes dans le pays, du grand banditisme. Dans l'arrière pays, les gens ne peuvent pas aller au champ. Il faut aborder très vite ce processus», a-t-il ajouté.

Témoignant sa reconnaissance envers ses homologues de la CEMAC pour leur sollicitude à aider son pays à sortir du gouffre actuel, Faustin-Archange Touadéra trouve que cette contribution reste tout de même insuffisante. Au regard de l’ampleur de la situation sur le terrain, il garde toujours la main tendue vers les bailleurs de fonds.  «Les quatre milliards ne vont pas suffire pour couvrir tout le processus, mais c'est un signal très fort. Nous encourageons les autres pays amis à suivre le pas», a-t-il souhaité.