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Dossier de la Rédaction

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Haro sur la tricherie dans l'Enseignement supérieur

Dans les universités publiques ou privées, nombre d’étudiants reconnaissent que la mauvaise pratique est devenue  courante.

Ils ont fait les gros titres. « Cinq étudiants exclus de l’ENAM pour tricherie ». Ce renvoi de la prestigieuse Ecole nationale d’administration et de magistrature à Yaoundé en juillet dernier, comme le bout d’un iceberg visible en surface, révèle en réalité la profondeur du phénomène. Dans les universités et autres établissements de l’enseignement supérieur, le « bord » est le meilleur ami de nombre d’étudiants. Le coup d’œil est tentant, et très peu y résistent. Qui de mieux que les cops pour parler de cette pratique qui sévit sans honte ?

Paola Tang est étudiante en première année de Faculté de Lettres modernes espagnoles à l’Université de Yaoundé I. Comme tous ses camarades rencontrés hier à Ngoa-Ekelle, elle reconnaît que la tricherie est, semble-t-il, presque banale, mais pire encore, acceptée par les étudiants. « La tricherie a cours en général pendant les contrôles continus, ce qu’on appelle les CC, parce que pendant la session normale, la surveillance est beaucoup plus accrue, et donc il est plus difficile de tricher, sauf pour les plus téméraires », souligne-t-elle. Paola Tang est contre, mais non pas qu’elle veuille justifier le comportement de ses camarades, elle explique qu’« il y a aussi le fait que certains enseignants exigent que l’on réécrive textuellement leurs leçons sur nos copies, ce qui pousse tous ceux qui n’ont pas une bonne mémoire à tricher. » Ce phénomène regrettable n’a pas lieu uniquement que dans les établissements du supérieur public.

Franck  E. et Marco N. sont des étudiants de l’Institut africain d’informatique (IAI). Pour eux, la tricherie est quelque chose de courant pendant les examens. « Certains trichent parce qu’ils n’ont pas étudié, ou alors parce qu’ils ont appris mais n’ont rien retenu », lance Franck E., avant d’être rejoint par Marco N., qui regrette lui que tout cela se passe quelquefois sous les yeux des surveillants : « Qu’est-ce qu’on peut y faire ? Il y a des surveillants pour cela. Parfois, ils s’en fichent, et regardent sans rien faire. Même si souvent, il y en a qui agissent. Personnellement, je m’efforce de ne pas tricher. »

La rigueur morale est alors nécessaire. Grace Megamche, étudiante à l’Université Protestante d’Afrique centrale (UPAC), a choisi de s’éduquer. « Je suis dans une université confessionnelle, et pour moi, la tricherie est punie moralement donc je ne m’y prête pas », dit-elle. Si certains surveillants ne réagissent pas face aux tricheurs, ce n’est pas pour autant que rien n’est fait. « A l’UPAC, il est quasiment impossible de tricher, car nous sommes à peine 25 dans une salle de 100 places, pour trois surveillants », remarque Grace Megamche. A l’Université de Yaoundé I, par exemple, un système de composition par télécommande est désormais appliqué. L’étudiant a 30 secondes pour donner la réponse. Ce qui laisse peu de temps au coup d’œil furtif.

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