Bulletin

Pedro Passos Coelho, Premier ministre portugais dans ses petits souliers face à Jose Eduardo Dos Santos, président angolais, la scène avait quelque chose de pathétique jeudi dernier au palais présidentiel angolais.

Même dans ses rêves les plus fous, le pasteur Martin Luther King n’entrevoyait sans doute pas l’hommage que la nation américaine vient de lui rendre : une statue de neuf mètres de haut, taillée dans un rocher de granit blanc,

Au lendemain la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril dernier, alors que les tirs à l’arme lourde retentissaient encore à Abidjan, que la ville était encore le théâtre de pillages, que les plaies nées du conflit étaient encore béantes, que le pouvoir lui-même ne tenait encore que sur des béquilles, Ouattara, le nouveau chef d’Etat se donnait deux mois pour pacifier le pays . Pari osé s’il en fût !

On se serait plu dans le cas de figure du Niger où le perdant du scrutin présidentiel du 6 mars a reconnu sa défaite et félicité le vainqueur, Mahamadou Issoufou. Nous ne sommes non plus, à l’opposé, dans la situation de la Côte d’Ivoire où l’argument des baïonnettes supplée celui des urnes…